Des Protecteurs D'eloya

Des Protecteurs D'eloya American Staffordshire Terrier

American Staffordshire Terrier

La dysplasie de la hanche

La dysplasie de la hanche

         La dysplasie coxo-fémorale 
                chez
  l'American Staffordshire Terrier 




Qu'est-ce que la dysplasie de la hanche ?

  • La dysplasie de la hanche est une anomalie articulaire relativement courante et peux causer un handicap.
  • Cette pathologie existe chez de nombreuses races même si elle est habituellement plus courante chez les grandes races. Les Golden Retrievers, Labrador , Bergers Allemands, Rottweilers, et Chow Chows sont particulièrement affectés par la dysplasie.
  • Il existe heureusement plusieurs traitements envisageables pour les chiens atteints de ce trouble dégénératif et parfois douloureux.
  • Hanche normale


    Dysplasie légère

    Dysplasie
    moderée à sevère

    Dysplasie Sevère

    Articulation coxo-fémorale normale avec une surface acétabulaire profonde et un cartilage sain de chaque côté de l'articulation. La tête du fémur est en contact étroit avec l'acétabulum.Dysplasie légère sans trouble dégénératif. La laxité articulaire permet à la tête du fémur d'avoir une position subluxée. La fosse articulaire est anormalement peu profonde et l'articulation peut montrer une certaine laxité. Ce stade de dysplasie peut être traité chirurgicalement par une TOP (voir plus loin) avant que les troubles dégénératifs ne s'intensifient.Dysplasie modérée à sévère caractérisée par un effritement et une érosion du cartilage de la tête du fémur et de la fosse de l'acétabulum. On observe une apparition d'ostéophytes (fragments osseux avec des dépôts de calcium) sur le pourtour de la fosse articulaire. Il s'agit d'une articulation douloureuse qui requiert un traitement chirurgical. Si aucun traitement n'est envisagé, la dysplasie passera inévitablement à un grade sévère.


    La dysplasie sévère est rencontrée chez les chiens plus âgés dont la dysplasie de la hanche est réstée sans traitement depuis une période assez longue. Cette articulation montre des signes d'arthrose sévère. On observe un flottement de la tête du fémur et un "remplissage" osseux autour de la tête du fémur et au niveau de l'acétabulum.

    La dysplasie de la hanche est un trouble du développement de l'articulation coxofémorale (hanche)du chien. Le problème est associé à un déséquilibre entre les forces mécaniques centrées sur l'articulation et les masses musculaires. Ce déséquilibre s'accompagne d'une laxité excessive de l'articulation causée par une fosse acétabulaire trop peu profonde.

    Lorsque l'articulation montre de la laxité, la tête du fémur "voyage" au niveau des bords de la cavité au lieu d'être guidée profondément dans la fosse articulaire. Ce phénomène est douloureux et provoque des dépôt anormaux de calcium, de fragments osseux et de l'arthrose.

    Le fonctionnement continu d'une hanche affectée provoque un port anormal des surfaces articulaires, conduisant alors à un processus dégénératif qui s'accentue de lui-même. Il s'ensuit un développement osseux anormal, de l'inflammation et de l'arthrose provoquant une boiterie modérée à sévère. L'inflammation de la capsule articulaire provoque une augmentation de sécrétion synoviale qui amplifie encore la laxité.

    Ces changements physiologiques doivent être traités précocement (entre 4 et 8 mois) pour avoir une bonne chance de réduction du processus dégénératif.

    Ces processus dégénératifs découvrent l'os sous chondral et ses terminaisons nerveuses provoquant alors une douleur articulaire importante. Si le processus dégénératif est déjà observé lors du diagnostic, il existera alors moins d'options thérapeutiques pour le traitement de l'articulation.


    Races communéments afféctées par la dysplasie de la hanche

     
     

    Airedale Terrier
    Akita
    Alaskan MalamuteBerger d'Anatolie
    American Pit Bull Terrier
    American Staffordshire Terrier
    American Water Spaniel
    Bearded Collie
    Berger Allemand
    Berger Australien
    Berger Malinois
    Bobtail
    Border Collie
    Bouvier Bernois
    Boxer
    Braque de Weimar
    Bulldog Américain
    Bull Mastiff
    Bull Terrier 
    Bulldog Anglais
    Cavalier King Charles
    Chesapeake Bay retriever
    Chien d'Elan Norvégien Noir
    Chow Chow
    Clumber Spaniel
    Cocker Anglais
    Curly-Coated Retriever

    Dachshund
    Danois
    Dalmatien
    Epagneul
    Eskimo Américain
    Flat-coated retriever
    Golden retriever
    Irish wolfhound
    Labrador
    Lévrier afgan
    Mastiff
    Montagne des Pyrénées
    Neopolitan mastiff
    Pointer à poils courts
    Pointer à poils longs
    Pointer Anglais
    Rhodesian ridgeback
    Rottweiler
    Samoyed
    Saint-Bernard
    Saint-Hubert
    Setter Anglais
    Setter Irlandais
    Shar-Pei
    Spitz loup
    Terre-Neuve

     

    Facteurs génétiques de la dysplasie de la hanche

    Une certaine héritabilité de la dysplasie de la hanche a été établie. Plusieurs gènes contribuent à affecter le potentiel de développement de la dysplasie et sa gravité. Il s'agit d'un phénomène additif : la sévérité de l'affection dépend du nombre de gènes liés à cette pathologie présents chez l'animal.

    La multitude de facteurs génétiques et environnementaux qui influencent la dysplasie rendent la prédiction de cette maladie relativement difficile. Il est générallement admis que les croisements de chiens apparemment exempts de dysplasie donnent des chiens généralement plus sains que les croisements où les deux parents sont affectés. Des études montrent cependant que deux parents apparemment sains peuvent tout de même avoir des chiots dysplasiques [1]. En dépit des efforts effectués au niveau des élevages, de l'utilisation de classifications comme celle de l' "Orthopedic Foundation for Animals" (OFA), de croisements d'animaux dont les parents et les grands-parents sont normaux,le processus d'éradication de cette maladie reste encore relativement lent et décevant.


    Facteurs environnementaux

    Les facteurs environnementaux ne sont pas les causes de base de la dysplasie, mais peuvent affecter significativement les conditions d'apparition et la gravité de la dysplasie. Ces facteurs aident à expliquer le fait que seuls les chiens présentant un génotype "dysplasie" peuvent développer la pathologie, alors que tous les animaux présentant ce même génotype ne développent pas forcément la maladie.

    La nutrition du chien en croissance est l'un des facteurs extérieurs les mieux étudiés pour le développement de la dysplasie de la hanche et peuvent avoir une influence importante en ce qui concerne le développement de la pathologie. Une étude montre que seulement 33% des chiens nourris ad libitum développaient des hanches normales, alors que 70% des chiens nourris avec un quart de la même nourriture développaient des hanches saines. Une autre étude sur des Bergers Allemands montre que 63% des chiens pesant plus que la moyenne ont développé de la dysplasie. A l'inverse, seulement 37% des chiens pesant moins que la moyenne ont développé des hanches dysplasiques [2]. Des chiots génétiquement susceptibles de développer une dysplasie des hanches montreront donc une fréquence et gravité supérieures d'anomalies si ils sont nourris avec une alimentation riche en calories. Ces études indiquent donc fortement qu'il est recommandé de limiter raisonnablement l'apport calorique du chien en croissance (spécialement chez les races à risque) pour prévenir du développement de la dysplasie de la hanche. 


    Signes cliniques de la dysplasie de la hanche

    Les chiens souffrant de dysplasie sont souvent réticents au saut ou à l'usage de leurs membres posterieurs, montrent une locomotion anormale, et peuvent montrer de l'hésitation à monter ou descendre des escaliers. Les jeunes chiens de 5 à 10 mois peuvent montrer de la douleur lors de l'extention de leurs membres postérieurs. De plus, il peut être observé une diminution de la masse musculaire et une réduction des mouvements du chien. Les signes cliniques ne correspondent pas nécessairement exactement avec les modifications observées radiologiquement chez les jeunes chiens.

    Alors que le chien grandit et que les signes radiologiques d'anomalies articulaires deviennent plus évidents, le vétérinaire peut se fier aux signes radiologiques avec plus de certitude. Il est important pour le vétérinaire de faire une évaluation complète du patient afin d'écarter tout autre problème d'ordre orthopédique ou neurologique.

    • Les facteurs environnementaux tels que l'alimentation et l'exercice jouent un rôle important dans le développement de la dysplasie.
    • Demandez à votre vétérinaire des conseils en nutrition.
    • Plus de 110 races de chiens ont montré des signes de sensibilité à la dysplasie.
    • Environ 95% des chiens dysplasiques présentent une atteinte bilatérale.

    Diagnostic de la dysplasie de la hanche

    Une évaluation des hanches ne doit pas être retardée à plus de deux ans d'âge (spécialement pour les races concernées), et devrait être réalisée vers 5 ou 6 mois. La radiographie est utilisée pour confirmer la présence de laxité articulaire chez les jeunes chiens et la présence de lésions dégénératives chez les patients plus âgés.

    Par palpation et manipulation de la hanche, le vétérinaire peut souvent détecter une dysplasie avant que d'autres signes ne soient mis en évidence et alors que la radiographie ne montre pas de malformation (cf ci-dessous). Lors de la palpation, le membre est mis en extention pour tester la mobilité de la hanche. Un autre examen nécessite que le chien soit tranquillisé pour permettre une palpation sans que les masses musculaires ne maintiennent artificiellement la tête du fémur dans sa cavité, donnant alors un résulat faussement négatif.


    Examen par palpation


    Par palpation et manipulation de la hanche, le vétérinaire peut souvent détecter une dysplasie avant que d'autres signes ne soient mis en évidence et alors que la radiographie ne montre pas de malformation.Le rapprochement du genou vers l'interieur peut provoquer une descente de la tête du femur en dehors de la cavité acetabulaire (subluxation).L'éloignement du genou vers l'exterieur provoque le retour de la tête du fémur à sa place(réduction). Ces deux actions permettent au vétérinaire de mesurer l'angle indiquant le degré de laxité de l'articulation.
    Diagnostic de la dysplasie de la hanche
    AgePalpationRadiographie
     6 mois75%25%
     1 an50%50%
     1.5 ans25%75%
     2 ans0%100%


    Traitement médical

    Un diagnostic précoce de la dysplasie augmente les possibilités de traitement et aide à prévenir la douleur et l'arthrose qui apparaissent avec le développement de maladie. Un traitement médical peut prévenir de l'apparition des signes cliniques sur certains chiens atteints de dysplasie.

    Le but du traitement est de réduire les efforts supportés par le cartilage et de ralentir les processus dégénératifs de l'articulation. Des médicaments tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les chondroprotecteurs, sont utilisés habituellement pour contrôler la maladie. Le contrôle de l'alimentation de votre chien et de son poids sont très important dans le suivi médical de la dysplasie. Les effets analgésiques et anti-inflammatoires de ces médicaments ne peuvent parfois malheureusement que masquer le développement des troubles dégénératifs et ne favorisent alors pas du tout l'évolution vers une situation plus saine.

    Les propriétaires d'animaux dysplasiques doivent également accepter que les traitements médicamenteux ne font bien souvent que retarder l'évolution vers une situation demandant un traitement chirurgical plus aggressif et à l'issue moins confortable pour l'animal. Toutefois, si l'option médicale seule est envisagée, un suivi clinique et radiographique strict devra être respecté afin de ne pas condamner la possibilité de traitemnt chirurgical.


    Traitement chirurgical

    Le traitement chirurgical de la dysplasie de la hanche chez le chien, spécialement si il est effectué tôt dans le développement de la maladie, augmente significativement le pronostic de récupération d'une fonction articulaire confortable. 
    Les options chirurgicales sont :

  • La Triple Ostéotomie Pelvienne (TOP)
  • La Prothèse Totale de Hanche
  • L'excision de la tête et du col du fémur
  • L'électrosymphysiodèse pubienne juvénile

  • - Triple Ostéotomie Pelvienne (TOP)
    La Triple Ostéotomie Pelvienne a été développée pour des patients présentant des signes de dysplasie peu à modérément avancés et montrant des signes dégénératifs minimes de l'articulation. Cette procédure réduit significativement la laxité en effectuant une rotation de la cavité acétabulaire au dessus de la tête du fémur, permettant une déduction de la douleur et des processus dégénératifs par la création d'un environnement articulaire plus normal. Pour effectuer vette opération, le vétérinaire sectionne le bassin pour permettre la rotation de l'acetabulum au dessus de la tête du femur. La rotation du bassin est ensuite stabilisée par une plaque chirurgicale spécialement conçue (cf schéma ci-dessous). Si l'affection est bilatérale, les deux côtés nécessiteront d'être opérés, le deuxième étant effectué après la récupération de la première chirurgie.

    Les soins post-op des chiens ayant subi une Triple Ostéotomie Pelvienne comprennent un traitement antibiotique, une restriction de l'exercice, et une periode de repos d'environ 6 semaines afin d'assurer une bonne cicatrisation du site chirurgical. Un examen post-op de routine est essentiel afin de contrôler la bonne récupération.



    Triple Ostéotomie Pelvienne (TOP)


    Triple Ostéotomie Pelvienne (TOP) pour le traitement de la dysplasie de la hanche. 
    Un implant spécial stabilise le bassin après que celui-ci ait subi une rotation de 25 à 35 degrés 
    pour mieux englober la tête du fémur dans la cavité acétabulaire.

    - Prothèse totale de hanche
    L'intervention consiste à enlever complètement l'articulation dysplasique et à la remplacer par une prothèse pleinement fonctionelle. Cette chirurgie peut être effectuée à n'importe quel stade de la dysplasie mais est plus appropriée chez les patients souffrant de lésions dégénératives avancées et d'une luxation sévère.

    Ces patients ne sont pas de bons candidats pour la Triple Ostéotomie Pelvienne (TOP) à cause de lésions dégénératives trop importantes et de l'absence de surface articulaire normale. Les patients opérés d'une prothèse totale présentent un excellent taux de récupération et retrouvent habituellement pleinement leur activité.

    Les soins post-op d'une chirurgie de prothèse de hanche comprennent un traitement antibiotique, une restriction de l'exercice, et une période de repos et de rééducation de quelques semaines. Le chien est suivi régulièrement et des radiographies de contrôles sont effectuées pour s'assurer de la stabilité de l'implant et du bon fonctionnement de la prothèse.



    Prothèse totale de hanche

    Prothèse totale de hanche pour le traitement de la dysplasie de la hanche modérée à sévère. 
    L'intervention consiste à enlever complètement l'articulation dysplasique et à la remplacer par une prothèse pleinement fonctionelle.


    - Excision de la tête et du col du fémur
    Cette procédure est utilisée pour les chiens atteints de dysplasie plus importante ou pour les propriétaires ne souhaitant pas s'engager pour une chirurgie plus importante, mais souhaitant néanmoins améliorer la qualité de vie de leur animal. Les meilleurs candidats pour cette procédure sont les chiens pesant moins de 20 kg.

    Lors de l'excision de la tête et du col du fémur, aucune rotation de l'acetabulum n'est entreprise et aucun implant n'est fixé. La tête et le col sont simplement enlevés pour supprimer la douleur associée à l'articulation. L'espace articulaire se rempli alors de connexions de tissus fibreux créant alors une pseudoarticulation. Bien que les chiens présentent généralement une fonction normale de leur membre après cette chirurgie, il est relativement difficile d'évaluer le degré d'inconfort associé à cette procédure.

    Des antibiotiques sont administrés en post-op pendant les quelques jours suivant la chirurgie, et il est conseillé au propriétaire de manipuler l'articulation en effectuant des mouvements doux de flexion et d'extension du membre.

    - Symphysiodèse pubienne juvénile
    Cette technique chirurgicale est effectuée sur des chiots dont les hanches présentent un degré de laxité articulaire anormal. La technique consiste à utiliser un cautère electrique pour fermer prématurément la symphyse (zone de croissance) pubienne. En concéquence, le bassin continue sa croissance, mais la symphyse pubienne ainsi fermée impose une rotation qui place les hanches selon un alignement plus propice.

    Cette chirurgie doit être pratiquée avant l'age de 20 semaines, et devrait idéalement être effectuée à un âge compris entre 12 et 18 semaines, afin que la croissance restante du bassin place les hanches selon un alignement optimal.